L’hypnose ericksonienne

L’hypnose est un état de conscience modifié naturel, que l'on expérimente tous dans une journée banale, quand on est très concentré comme quand on rêvasse en partant dans son imaginaire. Dans cet état, lorsque l’on raconte des histoires à son inconscient, il met en place ce qu'il faut pour aller vers l’objectif que l’on souhaite atteindre. Dans une séance, j'accompagne vers cet état et, comme si je soufflais une petite histoire, je propose des suggestions non-directives qui font naître des images, des prises de conscience, et permettent le changement dans la direction où la personne veut aller. 

L'inconscient met en place en permanence ce qui nous permet de fonctionner, même le symptôme a son utilité. Parfois, ce n'est pas cohérent avec ce que l'on voudrait consciemment, car nous sommes complexes. Ce que j'ai appris dans mon parcours me permet d'identifier ce qu'il ne faut pas toucher, ce qui tient debout, nous tient ensemble, et de rester dans le respect de l’intégrité de la personne et de ses besoins.

En pratiquant avec éthique, on ne peut pas garantir de résultat ou faire de promesses : ce qui bougera, c’est ce avec quoi l'inconscient est en accord, ce qui sera cohérent pour l’équilibre de cette personne. Si ce n’est pas forcément immédiatement ce que l'on souhaite, cela nous enseigne toujours quelque chose : on va forcément ressentir et comprendre des choses de soi dans une séance d'hypnose.

Le fait de venir marque déjà un changement, un engagement, une dynamique. On est prêt à vivre la séance parce qu'on est déjà dans une dynamique d'évolution : quelle qu'en soit la motivation, on est déjà en mouvement, et l'hypnose soutient ce mouvement. J'accompagne la personne sur un chemin qui est le sien. J'apporte un espace, une main tendue. J'installe un espace, de la douceur, une posture. Je me positionne dans l'écoute, dans l’accompagnement par ma voix. C'est assez instinctif et surtout très créatif : on part sans GPS, à la découverte d’une personne unique, vous !

Thérapie brève ados et adultes

L’hypnose ericksonienne est une thérapie brève : on réalise quelques séances autour d’un même objectif. Les indications principales accessibles à tous sont :

• Le travail sur la confiance en soi et l'estime de soi dans le cadre de projets, de petits objectifs de changement : on programme la réussite.
• La gestion du stress, de l’anxiété et des émotions : l’hypnose aide à calmer, à avoir des solutions pour soi, des outils pour se réguler en autonomie, à devenir plus capable d’accepter et de traverser ses émotions sans les laisser s’emparer de soi.
• Les petits objectifs : arrêt du tabac ou du grignotage, travailler sur ses manies, ses petites peurs (comme la phobie des araignées, de l'avion…).
• Les problématiques spécifiques aux ados : confiance en soi, aller sans peur vers l'avenir, apaiser le stress, accompagner les projets, les échéances importantes (examens, permis de conduire…)

On peut également venir en hypnose en cas de suivi médical ou psychothérapeutique : elle intervient en complément, en soulagement. Une pathologie qui affecte la physiologie (comme la dépression, l’anxiété sévère, les insomnies installées ou certaines phobies comme l'agoraphobie) a des sous-jacents nécessitant la prise en charge en psychothérapie et/ou psychiatrie. Nous en parlons avant le rendez-vous, et je m’assurerai que le médecin est favorable à cette démarche. Dans ce cas, l’hypnose peut, en soutien :

• Aider à mieux vivre des difficultés physiques qui ne peuvent pas se traiter : pour les douleurs chroniques, les acouphènes, on peut essayer de les vivre autrement en modifiant la perception. 
• Soutenir la prise en charge des troubles du sommeil en trouvant des solutions autonomes de régulation du stress.
• Soutenir le rééquilibrage neurochimique, lorsqu’on commence à réduire un traitement anxiolytique ou antidépresseur.
• Chez les ados, l’hypnose est un complément de prise en charge des troubles de l'attention et de la concentration.

Accompagnement périnatal

Je propose un accompagnement périnatal en séances individuelles, du projet de parentalité jusqu’au post-partum. C’est un suivi de plus long terme que la thérapie brève, autour de ce projet de vie qui apporte de nombreux bouleversements : l’hypnose est là pour vivre au mieux la conception, notamment en cas de parcours PMA, la grossesse, l'accueil et la rencontre avec bébé. J’offre un espace de parole où tout peut être entendu, qui peut être investi en séances individuelles autant par la personne enceinte que par le·a conjoint·e, et où tout peut être dit. Dans ce cadre, je propose la rencontre une fois par mois environ, post-partum inclus avec un forfait de 10 à 20 séances. Je propose la visite à domicile sur la métropole bordelaise en fin de grossesse et dans les premiers mois.

• Accompagnement de la fertilité : la conception est une période d’espoirs et de doutes parfois déstabilisante, particulièrement en cas de parcours PMA. La médicalisation rend le parcours difficile psychologiquement et physiquement. Les séances d’accompagnement donnent un peu d’espace à la dimension affective, voire spirituelle de ce désir d’enfant.
• Accompagnement du deuil périnatal, en cas d'interruption de la grossesse.
• Accompagnement de la grossesse : l’hypnose aide à soulager les difficultés physiques, les nausées, la fatigue, le stress, la perception du corps qui change, les petites douleurs, les sensations nouvelles, à se projeter dans la naissance et l’accueil du bébé. 
• Accompagnement du post-partum : il s’agit de faire en sorte que la mère ait un espace après la naissance, une heure pour elle, de bien-être, de connexion avec le bébé, de douceur.

Ma démarche

Ce que m'a appris mon cursus de master en psychanalyse, c'est que si l’on peut nuire et faire erreur en essayant d’appliquer des solutions toutes faites, des protocoles, on est dans le juste quand on ramène la relation d'aide à la personne que l'on a en face de soi, que l'on part d'elle, en prenant le temps de l’appréhender, en étant conscient d'être qui l’on est. Le savoir n'est pas de mon côté. Les connaissances acquises ne me donnent jamais la réponse que vient chercher la personne : c'est la relation qui fonctionne, et c’est ce qui compte. Le reste, ce sont des outils. Le chemin va se faire. Peut-être qu’au bout, on n'aura pas la réponse qu’on espérait, mais on ira mieux... 

J’ai choisi l'hypnose car elle ne dit pas aux personnes ce qui est bon pour elles, c'est ce qui me permet de pratiquer sans être celle qui "sait" pour l'autre. Ma démarche est de toujours tout ramener à la personne que je reçois, en tant qu'individu avec un Inconscient. Nos actes manqués, toutes ces choses que l'on fait tous les jours involontairement prouvent que notre Moi n'est pas tout-puissant, que l'on n'est pas toujours d'accord avec soi-même. C’est seulement chez la personne elle-même que ce désaccord peut se négocier différemment.

Je poursuis mon analyse à titre personnel, et je participe aux propositions d'intervision dans mon centre de formation afin de prendre du recul sur ma pratique.

Adolescente rebelle, j'avais décidé que je ne ferais surtout pas de psycho, car je suis fille de psychologue ! J'ai pris un chemin plein de détours et fait beaucoup d'études. De l’histoire de l'art, un DUT édition librairie, puis une licence de sciences de l’éducation, menée tout en travaillant comme assistante d’éducation. Ce furent 3 années intenses ! À l’issue de ma formation, mon envie de soutenir et d'accompagner les enfants et les adolescents était toujours vivace, mais le cadre d’exercice des sciences de l’éducation, cantonné à l’éducation nationale, ne m’attirait pas. 

J’ai choisi de suivre le master de recherche en psychanalyse de l'université de Montpellier, très stimulant sur le plan intellectuel. J'ai adoré ce défi qui avait une dimension pratique, applicative, personnelle, allant plus loin que de la théorie. J'ai rédigé un mémoire sur la phobie scolaire la première année, et la deuxième j'ai travaillé sur les violences sexistes et violences conjugales.

À la fin du master, j’envisageais d’obtenir le titre de psychologue, ce qui exigeait de refaire une licence puis un master en psychologie… j'ai donc rétrogradé en deuxième année ! J'ai obtenu ma licence de psychologie avec une certaine lassitude de la théorie, l’envie d'exercer, de passer à l’action. J’ai compris que j'exercerais d’une autre manière, que je pouvais exploiter autrement tout ce que j'avais appris. J'ai découvert l’hypnose, qui m’a convaincue et redonné un élan d'intérêt par sa créativité pour le praticien. Je me suis formée, j'ai pratiqué à titre privé, et attendu d'avoir ma licence de psycho pour me sentir apte et légitime. Aujourd’hui, le temps est venu d'être à l'aise avec mes compétences et d'oser !

Je reste une éternelle étudiante : il y a toujours moyen d'étoffer ses outils, et plus on pratique, plus on apprend…

2018 - Licence de sciences de l'éducation

2020 - Master de recherche en psychanalyse - Université de Montpellier

2023 - Licence de psycho - Université de Toulouse

Juin juillet 2022 - Centre Quintessence : formation Praticien en hypnose ericksonienne 

Novembre 2022 - Centre Quintessence - Formation hypnose périnatale 

A venir en 2024 : formation de maître praticien en hypnose

Le premier contact est très important : la prise de rendez-vous se fait au téléphone ou par mail afin d’échanger sur le besoin avant de convenir d’un rendez-vous à domicile ou en cabinet. Cette première séance dure 1h et n'intègre pas forcément d'hypnose : elle permet de poser le cadre, de savoir à quoi s'attendre, de bien délimiter ce sur quoi on va travailler : on n'est pas en psychothérapie, mais en thérapie brève, sur une problématique qui s’inscrit dans l’histoire de la personne, avec un objectif atteignable.

On table en général sur 3 à 4 séances. C'est fait pour être efficace. Si ce n'est pas le cas, soit je ne suis pas la bonne personne, soit ce n'est pas le bon outil : on le verra assez vite, dès les deux premières séances.

Dans une séance d’1h, l'hypnose en tant que telle dure environ 20 minutes. Le climat de confiance est le point de départ. Quand la personne se sent en sécurité, qu'elle est prête à relâcher un peu le contrôle, elle s'assoit ou s'allonge suivant ce qui est confortable pour elle, yeux ouverts ou fermés. Je n'invite pas la personne à parler pendant la séance, pour qu'elle puisse rester pleinement dans la transe. Quand j'ai besoin de savoir où en est la personne je lui propose du gestuel.

J'accompagne vers la transe, et lorsque je vois qu'elle est installée, je raconte une histoire, parfois imagée, métaphorique, parfois très pragmatique, qui permet d'aller mobiliser les ressources, capacités, compétences que le personne possède et auxquelles elle n'a pas accès. Il suffit de contourner les défenses et d’aller chercher le souvenir positif, un état de sérénité, de confiance... En hypnose, ça peut venir tout seul, on n'a pas besoin d'y réfléchir, les images, les sensations, les souvenirs sont là. L’'inconscient nous connaît. Il arrive de faire face à des défenses, des blocages, des émotions difficiles que l’on va traverser mais à l’arrivée, c'est toujours une expérience positive, stimulante, qui vient relâcher les tensions. Partir à la découverte de soi et de son inconscient est une expérience unique et singulière, on se sent changé.

J'accompagne le retour à l'état conscient. Nous pouvons discuter ou non de ce qui s'est passé, ce qui appartient à chacun. On évite de l'analyser. Le travail se fera sur plusieurs semaines, en interrogeant, en apportant des prises de conscience, en permettant de faire de nouveaux liens, de voir les choses sous un nouvel angle. Ce sera différent pour chacun.

Le travail d'hypnose peut avoir de petits effets secondaires dans les jours qui suivent sur l'état de vigilance, les émotions. Il convient de laisser passer, de ne pas intellectualiser, de prendre simplement soin de soi. 

L'espacement entre les séances dépend du budget et des possibilités, en laissant au moins 15 jours entre deux séances.